Le Chant des forêts a enchanté la Cigale

Un ciné-débat particulièrement réussi.

Dimanche 14 décembre au cinéma La Cigale se tenait le dernier ciné-débat organisé par Avec pour l’année 2025. Il fut particulièrement réussi et pour bien des raisons.

D’abord par la présence d’un public particulièrement nombreux : 193 entrées payantes, chiffre que nous n’avions jamais atteint. D’un public chaleureux applaudissant Éric qui gère le cinéma venu expliquer son choix de programmer avec nous ce film.

Et puis bien sûr en raison de la qualité du film de Vincent Munier.  Le chant des forêts. Ce film, aux images d’une grande beauté, présentait, au cœur de la forêt des Vosges, souvent embrumés, les images tour à tour furtives des animaux entr’aperçus puis parfois très proches, voire en gros plan, de ces chouettes, lynx, cerfs ou troglodytes, captés par la caméra. De quoi provoquer notre émerveillement. Mais nous étions aussi de l’autre côté de la caméra pour comprendre ce qui motivait Vincent Munier dans cette quête des beautés du vivant :  un amour de cette vie palpitante et sauvage, qu’il a reçu de son père, présent tout au long du film, amour que les deux générations transmettent à leur fils et petit- fils Simon, qui les accompagne dans leurs affûts, de jour comme de nuit, et s’émerveille avec eux. Il les accompagne aussi jusqu’en Norvège pour retrouver le Grand Tetras, hélas récemment disparu des Vosges.

Réussi enfin parce que l’entretien qui a suivi le film, avec le photographe animalier Lenny Vidal a vivement intéressé le public. Grâce à un questionnement soigneusement préparé par Nataly et Anne-Marie, Lenny nous a aidé à mieux percevoir tout le talent de Vincent Munier. Il nous a relaté ses affûts patients dans les forêts du Ventoux à la recherche de la bonne lumière pour capter un saut de chamois. Il nous a donné envie de mieux connaitre ce Ventoux aux milles contrastes liés à la diversité d’exposition de ses versants et à l’étagement de ses milieux. Une invitation à sortir des « routes battues » par tant de touristes, à s’engager dans les chemins et à guetter la présence des mouflons ou les traces du loup.

Enfin, un ciné-débat réussi parce que beaucoup sont venus partager l’apéro qui a suivi dans la belle salle du sous-sol de la Cigale, ont pu y poursuivre la discussion et au passage découvrir aussi un peu mieux notre association.