Dans un contexte de changement climatique et d’accroissement des sécheresses, la protection de la ressource en eau est un enjeu majeur, tout comme la valorisation des cours d’eau et des milieux humides. Sa gestion implique également la prise en compte du risque inondation, présent sur le bassin de Cavaillon.
Le Partage de l’eau est un sujet d’actualité et un enjeu d’avenir. La sécheresse historique que connait la France rend plus sensible encore cette question. Mais des initiatives germent ici et là et sont au coeur de ce documentaire inspirant.
Vivre sur un territoire, c’est partager et respecter l’eau qui le traverse. C’est être riverain, autrement dit évoluer ensemble sur une même rive, tout en la préservant.
Caméra à l’épaule et micro à la main, le réalisateur Eric Blanco remonte le cours de l’Argens, dans le Var, jusqu’à sa source, pour rencontrer des personnes engagées, passionnées et innovantes, qui pratiquent et défendent la sobriété et la solidarité dans les usages de l’eau, au cœur du territoire Provence Verte-Verdon.
Le débat en présence du réalisateur sera co-animé par des intervenants de l’Association SOS Durance Vivante, du Parc naturel régional du Luberon et de l’association AVEC.
Un Ciné-débat stimulant le dimanche 2 octobre organisé par AVEC et Au Maquis.
Un public nombreux (la salle était quasiment pleine), a assisté au documentaire Irreductibles d’Olivier Dubuquoy au cinéma Paradiso.
Ce film très tonique relate des luttes réussies menées par des hommes et des femmes qui se sont opposé.e.s à des projets écocides décidés sans leur consentement et qui détruisaient leur cadre de vie. Du Morvan à la Bretagne, de la Corse à la Normandie ou au Larzac, des témoignages très forts montraient combien les combats menés collectivement ont demandé audace et imagination et ont offert moments forts de solidarité. Il a aussi été question de la lutte menée de manière non violente pour s’opposer au sommet du pétrole off shore à Pau.
Dans ce documentaire, Olivier Dubuquoy, très engagé lui-même dans la protection en particulier des océans, s’est aussi appuyé sur le témoignage émouvant d’Edgar Morin expliquant pourquoi il était entré en résistance, et sur celui de José Bové faisant le lien entre les moyens utilisés dans les luttes menées et la société que l’on veut construire.
Un débat très riche a suivi ce film. Olivier, le réalisateur, nous a expliqué qu’à travers ce documentaire, il souhaitait que les jeunes générations se souviennent de luttes menées et réussies dans le passé et puissent y puiser la détermination pour s’opposer aux projets écocides qui poursuivent aujourd’hui la destruction du vivant. Il a présenté son propre engagement dans ce combat. Ensuite, Eric, venus de Fournès dans le Gard, nous raconté comment le collectif Adere avait réussi à s’opposer à l’implantation d’Amazon tout près du Pont du Gard. Catherine a expliqué quant à elle comment les habitants de Velleron, organisés en collectif avec l’appui de la municipalité, s’opposaient à la construction d’un lotissement privé démesuré à la Grande Bastide, un site de grande valeur écologique. Enfin Solinne a présenté, au nom de Sauvons Nos terres 84, la situation de la Zac des Hauts banquets à Cavaillon. Même si les terrassements sont en cours et qu’un permis de construire a déjà été accordé à une entreprise de logistique (Raja) pour un entrepôt de 40 000m2, des recours juridiques ont été déposés, rien n’est encore perdu et il faut amplifier et élargir la lutte. Comme l’a très justement dit Solinne, tant que le projet n’est pas plus avancé, nous pourrons encore y semer des graines. Le collectif s’y emploie et va faire des propositions en sens. Enfin, ce ciné-débat étant coorganisé avec Au Maquis dans le cadre du festival de l’alimentation VIVANTE en Durance Luberon (67 évènements au programme du 15 octobre au 30 octobre), la parole a été donnée à Caroline qui nous a présenté deux actions majeures d’Au Maquis, la Commune ferme et la Sécurité Sociale de l’Alimentation.
Cette soirée s’est terminée par un apéritif convivial offert par AVEC et Biocoop, moment très riche d’échanges informels, prolongés pour certains tard dans la nuit par des discussions avec Olivier.
En bref, une soirée qui a fait du bien et a redonné de l’énergie, des idées et de nouvelles relations militantes à beaucoup.
La Marche pour le Climat, le Vivant et la justice sociale a réuni de nombreuses associations déterminées à mettre au premier plan la question du climat. C’était une première à Cavaillon et ce n’est qu’un début ! Nous continuerons à nous mobiliser afin que des actions soient menées pour répondre à l’urgence climatique et environnementale.
Merci à tous ceux qui ont été présents lors de cette marche ! Soyons unis et toujours plus nombreux pour que ces questions cruciales soient enfin considérées à leur juste mesure, pour l’avenir de l’humanité et du Vivant sur Terre.
Vous trouverez ci dessous le dernier compte rendu de la réunion de la CLE, bonne lecture
Contrat de rivière :
Il a été fait le bilan des actions menées pas le Syndicat de rivière de 2015 à 2018 et de celles envisagées jusqu’au terme du contrat (repoussé de 2020 à 2021 pour être cohérent avec le SAGE et le Plan d’Aménagement et de Prévention Inondation [PAPI].
Les actions qui vont se poursuivre concernent
L’amélioration de la qualité de l’eau [lutte contre la pollution, création ou amélioration des stations d’épuration] pour 9,2 M d’euro.
La gestion du risque inondation [avec réalisation des tranches 4,5 et 6] pour 7,7 M d’euro.
La préservation de la ressource [sécurisation des réseaux d’eau potable, économie d’eau] pour 3,2 M d’euro.
La préservation des milieux pour 2,1 M d’euro.
La communication et la gouvernance pour 1 M d’euro.
Il faut encore que l’Agence de l’eau, le Département, la Région valident leurs financements, dans un contexte de restriction budgétaire. Et si ce n’est pas le cas, les communes et les communautés de communes devront, si elles le peuvent, combler les vides. Sinon, il faudra revoir les ambitions à la baisse.
Le projet présenté a été approuvé par les membres présents de la CLE
Révision du SAGE
À l’expérience, il fallait revoir certaines règles. Le but était de plus fermement protéger les zones d’expansion de crues et, hors de ces zones, de faire preuve de plus de souplesse pour ne pas empêcher des aménagements d’intérêt général.
Il fallait aussi préciser les contrôles règlementaires concernant les rejets de station d’épuration.
Les modifications règlementaires présentées ont été approuvées par les membres présents de la CLE mais devront encore être revues par des juristes ;
La CLE sera à nouveau réunie en mars 19 pour approuver le texte final et l’approbation définitive du SAGE révisé devrait se faire fin 2019.
Informations sur la Commission locale de l’eau du Coulon-Calavon (CLE)
Un groupe de travail« qualité des eaux » s’est réuni le 16 mars au sujet de la relance des campagnes de mesures qualité des eaux sur le bassin du Calavon-Coulon. Ce travail a été confié à un prestataire : la Maison régionale de l’eau qui a effectué deux campagnes de 2 jours, en mars et en mai, en des lieux qui permettent un suivi sur la durée et ont été définis par le groupe de travail.
Pour le suivi des paramètres phyto/pesticides, 555 molécules pourront être analysées par le laboratoire sous-traitant. Le rendu indiquera à minima la notion de présence/absence de telle ou telle molécule dans le milieu et quand c’est possible le dépassement des seuils supérieurs à la norme. Un rapport final fera le bilan de la qualité des eaux en 2018 et devrait paraitre début 2019. Il intègrera des données physicochimique et biologique.
Réunion plénière de la CLE du jeudi 5 juillet à 14 h à Oppède.
Il a été procédé à une évaluation 2e SAGE (Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau) validé en avril 2015. Depuis sa mise en application, il apparait que certains points méritent d’être précisés, voire reformulés. De plus, l’amélioration des connaissances apportées par certaines études amène l’actualiser où à en compléter certaines parties. La CLE a donné son accord pour la réalisation de ce travail et pour le calendrier proposé (février 2019 : passage du nouveau texte devant la CLE, puis consultation des collectivités et enquête publique pour une mise en œuvre à partir de septembre 2019).