En trente ans, 80% des insectes ou presque auraient disparu en Europe. C’est ce que suggère une étude internationale publiée par la revue PloSOne et reprise par la plupart des médias cette semaine. Sceptique ? Demandez-vous au bout de combien de kilomètres il fallait nettoyer son pare -brise voici vingt ans et aujourd’hui, et vous saurez que cette étude est dans le vrai
Consolons –nous : 54 députés de la majorité ont publié une tribune dans le Monde pour demander l’interdiction du glyphosate. Alors que sa ré -autorisation est en discussion à Bruxelles, ces voix pourraient compter.
L’institut de l’abeille en voie de disparition, aidez le à survivre
Ce n’est là qu’une infime partie des pollutions et catastrophes subies par la Planète, et les dernières semaines, marquées par les ouragans Harvey et Irma et par une mousson dévastatrice en Asie, ont été bien pires.
Au-delà des accidents et incidents aussi quotidiens que désespérants, on peut aussi s’interroger sur d’autres phénomènes qui affectent la planète. Ainsi, dans les zones désertées par l’homme, on voit les animaux revenir en force, explique Elise Costa dans Slate http://www.slate.fr/story/151256/les-parcs-involontaires. Les meilleurs exemples de ces « parcs involontaires »: Tchernobyl ou encore la zone démilitarisée entre les deux Corée. Évidemment, note la journaliste, les animaux prospèrent dans ces (bizarres) havres de paix, mais les radiations ou les mines peuvent aussi les tuer…. Mais cela démontre comment la présence humaine impacte la planète et ses autres occupants.
Il faut aller plus loin dans la réflexion : Dans le Monde, Stéphane Foucart s’interroge : « la destruction de l’environnement est-elle une condition de la croissance ? »(http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/09/16/la-destruction-de-l-environnement-est-elle-une-condition-de-la-croissance_5186660_3232.html). Deux économistes italiens le démontrent… S’ils ont raison, ajoute Stéphane Foucart, « le fait de se diriger vers un monde progressivement invivable pourrait ne jamais être signalé à nos responsables politiques par une chute de la croissance »… De quoi nous amener « droit sur l’orage ».