En trente ans, 80% des insectes ou presque auraient disparu en Europe. C’est ce que suggère une étude internationale publiée par la revue PloSOne et reprise par la plupart des médias cette semaine. Sceptique ? Demandez-vous au bout de combien de kilomètres il fallait nettoyer son pare -brise voici vingt ans et aujourd’hui, et vous saurez que cette étude est dans le vrai
Consolons –nous : 54 députés de la majorité ont publié une tribune dans le Monde pour demander l’interdiction du glyphosate. Alors que sa ré -autorisation est en discussion à Bruxelles, ces voix pourraient compter.
L’institut de l’abeille en voie de disparition, aidez le à survivre
Votre opinion n’est pas faite sur le glyphosate ? Vous pourrez vous informer en visonnant en postcast sur Arte, en regardant « Le Roundup face à ses juges », qui relate la tenue du Tribunal International Monsanto en octobre 2016 à La Haye, et au-delà, comment le glyphosate est devenu omniprésent dans le monde. En attendant la décision de la Commission européenne, qui doit décider le 23 octobre si elle reconduit ou non pour dix ans l’autorisation du produit.
Ce dispositif n’a que des avantages puisqu’il produit davantage en raison des vents plus forts et plus fréquents en pleine mer. En outre, il évite les conflits avec les voisins des éoliennes, rarement d’accord pour en accueillir une près de chez eux… Et puis, peut-être pourra- t’on respirer à Paris (et peut être dans d’autres grandes villes) en 2030, lorsque les voitures à essence y seront bannies ? A noter que parfois, ce sont les grandes villes ou les régions qui prennent les initiatives, alors que les gouvernements ont plus de difficultés à trancher.
Un sujet épineux !!To be or not to be? Nicolas Hulot, et avec lui tout le gouvernement, est confronté au douloureux questionnement shaekespearien. En cause le renouvellement de la licence du glyphosate, pesticide le plus utilisé, et considéré comme cancérogène probable par l’OMS… Pour François de Rugy, président de l’Assemblée nationale, une interdiction du jour au lendemain serait irresponsable. (http://www.liberation.fr/france/2017/10/01/glyphosate-une-interdiction-du-jour-au-lendemain-serait-irresponsable-pour-rugy_1600165).
La France a souligné, à Bruxelles, qu’elle s’opposait à un renouvellement pour dix ans, se laissant la possibilité d’accepter une autorisation pour une période plus courte. Mais l’incertitude pèse toujours au niveau européen. (https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/l-incertitude-pese-toujours-sur-le-sort-du-glyphosate-dans-l-ue_116968). Les autres pays sont encore trop divisés, malgré le fait que le rapport préliminaire contienne de nombreux « copier-coller » des documents de Monsanto, pour qu’une décision soit prise cette semaine. Les représentants des agriculteurs, notamment la FNSEA, s’inquiètent d’une possible interdiction… Tandis que les agriculteurs du réseau Dephy, qui ont pour objectif de réduire de 50% leurs intrants, estiment que la molécule est « comme les antibiotiques », le mieux est de s’en passer, sauf lorsqu’on ne peut pas faire autrement, rapporte le Monde. (http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/09/25/cinq-questions-sur-la-bataille-autour-du-glyphosate_5191035_3244.html).
C’est que les reconversions s’accélèrent… Mais les aides de l’état conditionnent les aides européennes, si bien que la fin des premières signifie la mort des secondes. L’état renvoie vers les régions, et promet de recentrer les aides vers les premières années d’exploitation bio. Et souligne que le succès du bio auprès des consommateurs (+20% en 2016) devrait suffire à aider les exploitants
Fermes d’avenir, des petites fermes aux grandes ambitions.
L’association Fermes d’avenir fonde son projet alternatif sur la multiplication des petites fermes. Mouvement à la communication efficace, il suscite beaucoup d’intérêt mais aussi la discussion. Son nouveau projet ? Exploiter une ferme de 60 hectares en permaculture.https://reporterre.net/Fermes-d-avenir-des-petites-fermes-aux-grandes-ambitions
Expo universelle 2025 : un discours vert pour étaler du béton. Ce jeudi 28 septembre, la France va déposer sa candidature pour organiser l’Exposition universelle 2025 sur le plateau de Saclay (Essonne). Avec un slogan vert : « la connaissance à partager, la planète à protéger ». Mais, explique l’auteur de cette tribune, l’Exposition va accélérer la bétonnisation des terres agricoles. https://reporterre.net/Expo-universelle-2025-un-discours-vert-pour-etaler-du-beton
Ce n’est là qu’une infime partie des pollutions et catastrophes subies par la Planète, et les dernières semaines, marquées par les ouragans Harvey et Irma et par une mousson dévastatrice en Asie, ont été bien pires.
Au-delà des accidents et incidents aussi quotidiens que désespérants, on peut aussi s’interroger sur d’autres phénomènes qui affectent la planète. Ainsi, dans les zones désertées par l’homme, on voit les animaux revenir en force, explique Elise Costa dans Slate http://www.slate.fr/story/151256/les-parcs-involontaires. Les meilleurs exemples de ces « parcs involontaires »: Tchernobyl ou encore la zone démilitarisée entre les deux Corée. Évidemment, note la journaliste, les animaux prospèrent dans ces (bizarres) havres de paix, mais les radiations ou les mines peuvent aussi les tuer…. Mais cela démontre comment la présence humaine impacte la planète et ses autres occupants.
Il faut aller plus loin dans la réflexion : Dans le Monde, Stéphane Foucart s’interroge : « la destruction de l’environnement est-elle une condition de la croissance ? »(http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/09/16/la-destruction-de-l-environnement-est-elle-une-condition-de-la-croissance_5186660_3232.html). Deux économistes italiens le démontrent… S’ils ont raison, ajoute Stéphane Foucart, « le fait de se diriger vers un monde progressivement invivable pourrait ne jamais être signalé à nos responsables politiques par une chute de la croissance »… De quoi nous amener « droit sur l’orage ».