Le Film intitulé « Faut-il arrêter de manger des animaux? » projeté au Paradiso à 18.30 le 19 juin 2022 n’a attiré qu’une douzaine de spectateurs. Nous étions peu nombreux mais ce fut un très bon moment d’échanges.
Le documentaire retrace l’histoire d’une quête personnelle et universelle : est-il toujours possible de manger des animaux en respectant leur bien-être, la planète et notre santé ?
Alors qu’il devient père pour la première fois, le journaliste d’investigation Benoît Bringer (Prix Pulitzer avec l’équipe des Panama Papers) s’interroge sur ce qu’il donne à manger à son fils. Il part enquêter aux quatre coins de la planète (Etats-Unis, Portugal, France, Suède, Allemagne) pour révéler les terribles excès de l’élevage industriel qui épuise la planète et menace notre santé. Il nous montre dans son film qu’il existe une alternative à cette productivité frénétique : un élevage qui respecte l’animal et la nature.
Quatre intervenants étaient présents à l’issue du film :
- Guillaume, éleveur de bovins à Vaugines dans le Luberon,
- Marie-Christine , vétérinaire qui accompagne et conseille les éléveurs
- Agnès du restaurant Bio’s où elle ne sert que de la nourriture végétarienne
- Paul de AVEC pour nous parler de la part de l’élevage dans l’alimentation mondial
Le débat fut riche et animé, les intervenants maîtrisant parfaitement leur sujet et parlant en détail de leurs pratiques. Tous ont été d’accord sur le fait qu’il fallait à tout prix éviter les viandes passées par les élevages industriels où règnent le mal-être animal, qu’il était indispensable de réduire considérablement notre consommation de viande (pour notre santé, pour notre planète et pour permettre de nourrir toute l’humanité) : moins de viande mais de meilleure qualité, des viandes dont on connait les producteurs et la manière dont ils élèvent et nourrissent les animaux. Et, par conséquent, accepter d’en payer un prix à mesure de sa qualité.
A travers les témoignages de Guillaume et de Marie-Christine, nous avons compris combien cette vie de paysan-éleveur pouvait se pratiquer en harmonie avec le milieu et avec les animaux. Nous avons aussi appris que des firmes multinationales finançaient le véganisme en vue de préparer la population à l’acceptation de la fabrication de “viande cellulaire”. La réflexion s’est élargie à des questions plus vastes : celle de la place de la science et des techniques mobilisées dans l’objectif de produire toujours plus et d’amasser toujours plus de profit, celle de notre rapport de domination et non de coopération avec la nature, celle du rapport de nos sociétés à la mort. Une soirée riche de contacts et de réflexions. Merci aux intervenants et à tous ceux de l’association qui ont œuvré à cette réussite.