Mobilisation contre la ZAC des Hauts Banquets

Les travaux d’aménagement de la ZAC des Hauts Banquets ont commencé. Le tribunal administratif de Nîmes a rejeté notre recours. Mais la mobilisation contre la ZAC des Hauts Banquets continue, plus que jamais : les tractages ont commencé, la rencontre des riverains aussi et la pression sur les élus s’intensifie. A un peu plus d’un mois de l’annonce de l’arrivée de « RAJAMAZON » sur les terres cavaillonnaises , nous voulons faire de ce dernier mois de l’année, le mois de l’information au grand public … et aux élus !! 

C’est toute une logique productiviste qui est à l’œuvre : produire plus, transporter plus, consommer plus… en portant atteinte à l’eau, aux sols, à l’air, à la biodiversité et à la qualité de vie des habitants. L’augmentation du risque et de l’intensité des inondations pour la ville de Cavaillon, en aval de la ZAC, est considérable.

Dans cette logique écocide, d’autres projets sont en cours d’élaboration au-delà de la ZAC des Hauts Banquets. C’est pourquoi il est essentiel d’informer la population et d’élargir maintenant l’opposition à cette logique destructrice et totalement inadaptée face aux dérèglement climatique et à l’effondrement de la biodiversité.

Les associations locales, réunies dans le collectif Sauvons nos terres 84, sont pleinement investies dans cette lutte, mais cette mobilisation doit être amplifiée, nous avons besoin de toutes les bonnes volontés.

Comment participer ?

  • Des distributions de tracts sont prévues, vous pouvez rejoindre une équipe de tractage aux dates et lieux ci-dessous :
DatesHeuresLieux
Lundi 5 décembre9hMarché de Cavaillon
Jeudi 8 décembre16h45MIN de Cavaillon
Vendredi 9 décembre17hMarché de Noël Cavaillon
Dimanche 11 décembreà préciserEcotrail de Cavaillon (lieu à préciser)
Lundi 12 décembre9hMarché de Cavaillon
Dimanche 19 décembre16hMarché de Noël Cheval-Banc (Canebière)
Lundi 19 décembre9hMarché de Cavaillon
  • Deux manifestations sont organisées (plus de détails ultérieurement) :

Jeudi 8 décembre 16h45 au MIN de Cavaillon lors du Conseil Communautaire LMV

Dimanche 11 décembre vers 11h devant Mairie de Cavaillon, pour l’arrivée de l’écotrail de Cavaillon (1000 participants)

Mobilisation contre la ZAC des Hauts-Banquets

Mardi 18 octobre, le recours du collectif Sauvons nos terres 84 était examiné au Tribunal administratif de Nîmes.

Des membres du collectif ainsi que d’autres associations locales dont Nimesentransition et la Confédération paysanne étaient présents.

Quelques précisions et rectificatifs :

– La rapporteure publique n’a pas rejeté le recours car elle n’en a pas la capacité juridique. Elle a invalidé les arguments présentés par deux avocats : celui présent des associations et celui absent du particulier qui refuse la perspective de l’expropriation.

– L’article ne mentionne pas ce recours d’un particulier. Cette Déclaration d’Utilité Publique est en effet aussi contestée par un propriétaire menacé d’expropriation.

– Le délibéré sera rendu début novembre après que des précisions soient apportées sur différents points (l’impact sur laqualité de l’air qui sera fortement dégradé, une question portée sur un terrain non encore acquis par LMV, le bilan carbone de la ZAC,..)

Pour rappel, l’objectif « Zéro artificialisation nette » des sols est un objectif du gouvernement lui-même. On peut lire sur le site https://www.ecologie.gouv.fr/ :

« L’artificialisation des sols […] est aujourd’hui l’une des causes premières du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité. Le gouvernement souhaite protéger ces espaces naturels, en instaurant l’objectif de “zéro artificialisation nette” prévu par le Plan Biodiversité, et travailler avec les collectivités pour repenser l’aménagement urbain et réduire efficacement l’artificialisation des sols. »

Pourquoi refuser l’artificialisation des sols ?

Réponse sur le site du Ministère de l’écologie :

L’artificialisation des sols, c’est :

👉 l’accélération de la perte de biodiversité

👉 l’augmentation du réchauffement climatique : un sol artificialisé n’absorbe plus le CO2

👉 l’amplification des risques d’inondations : par définition un sol imperméabilisé n’absorbe pas l’eau de pluie

👉 la réduction de la capacité des terres agricoles à nous nourrir : l’artificialisation entraîne une perte de productivité agricole et limite la production alimentaire de nos territoires

👉 l’accroissement des dépenses liées aux réseaux : pour le rendre accessible et fonctionnel, un terrain artificialisé demande en outre beaucoup d’entretien et d’efforts d’aménagement (routes, électricité, assainissement) qui sont couteuses et viennent souvent ajouter d’autre nuisance à la biodiversité (nuisance sonores, pollution lumineuse, pollution de l’air et de l’eau)

👉 l’amplification de la fracture territoriale : l’étalement urbain et la construction en périphérie des villes renforce également la fracture sociale déjà présente en reléguant notamment une partie des habitants à l’écart du centre-ville, provoquant sa désertification et la dévalorisation des petits commerces

D’autres arguments sont-ils vraiment nécessaires pour convaincre de l’ineptie de tels projets, à l’heure actuelle ?