La Montagne : un ciné-débat dont on se souviendra

Pourquoi ?

Parce que jamais l’association AVEC n’avait réuni tant de monde pour un ciné-débat : plus une place disponible dimanche soir au cinéma Paradiso !!!

Parce que le film de Thomas Salvador et Lise Bourgoin, La Montagne, par sa dimension poétique et sa magie mystérieuse a touché le public présent.

Parce que les différents intervenants ont su trouver les mots pour nous faire comprendre ce qui se passait en montagne face au réchauffement climatique.

Henri Agresti, guide de haute montagne depuis plus de 50 ans, nous a décrit une montagne en plein bouleversement, avec des grands glaciers dont la fonte s’accélère, des parois victimes d’éboulement de plus en plus fréquent, mais aussi de façon moins spectaculaire des parois qui « s’effritent ». La pratique de l’alpinisme s’en trouve bouleversée. Il a aussi évoqué les conséquences de la fonte des glaciers sur les rivières et les fleuves, en prenant pour exemple le Rhône, dont le débit continu ne sera plus assuré quand les glaciers alpins auront disparu.

Christophe Queyrard, responsable des stations du Ventoux, nous a expliqué comment le Ventoux faisait face à un enneigement de plus en plus déficient, et qu’il faisait le choix de préserver un outil qui pouvait, sans le recours des canons à neige, nous permettre d’y faire du ski quelques jours par an.

Laurent Aguettant nous a montré comment le réchauffement modifiait l’étagement de la végétation, au Ventoux comme ailleurs en montagne, et mettait en péril la survie de certaines espèces (par exemple, le lièvre variable ou le lagopède).

Tous espèrent que sera mis un terme à la course folle vers toujours plus d’équipements, consommant toujours plus d’eau et d’énergie. Tous espèrent que sera maintenue la possibilité de s’émerveiller devant la splendeur des paysages de la montagne et la richesse de sa biodiversité préservée.

Des échanges chaleureux avec le public et les intervenants autour d’un buffet ont clôturé cette bien belle soirée.

Ciné-débat – La Montagne

Pour ce premier ciné-débat de l’année, nous allons nous plonger au coeur de La Montagne.

Au travers de l’histoire de Pierre, ingénieur parisien irrésistiblement attiré par les sommets, La Montagne est un film qui nous invite à changer de regard sur le monde, à changer de rapport au temps, à redécouvrir la force du présent et notre capacité d’émerveillement.

Sa dimension écologique, en nous menant au coeur des transformations que subit la montagne, nous permettra d’ouvrir le débat sur les conséquences du réchauffement climatique, en présence de scientifiques et de professionnels de la montagne.

Rendez-vous donc dimanche 26 février à 18h, au cinéma Le Paradiso à Cavaillon pour partager cette belle expérience !

La Vélorution du 4 février

Un peu de vent… mais du soleil, des sourires et des biscuits à l’arrivée!

C’est un joli peloton qui a bravé le mistral en ce samedi 4 février 2023 ! Les enfants y avaient la part belle, que ce soit sur les propres vélos ou accroché·es aux montures de leur maman. Fort·es de notre gros effectif, nous nous sommes aventuré·es sur le rond-point-de-la-mort-qui-tue (également appelé rond-point Bellevue) et l’avons franchi avec succès ! Nous nous sommes plus loin retrouvés coincés par une camionnette garée au bout de la rue Saunerie et qui bouchait tout le passage… Quelques manœuvres plus tard et un dernier arrêt devant l’hôtel de ville, nous bouclions notre petit itinéraire d’hiver, sous un soleil éclatant, le sourire aux lèvres, heureux d’être ensemble… Ensemble pour faire évoluer la place du vélo !

La Fresque du Climat

L’atelier collaboratif « la Fresque du Climat » permet de comprendre l’essentiel des enjeux climatiques pour passer à l’action. Samedi 21 janvier, les membres du Conseil d’animation de l’association ont vécu ensemble cet atelier. Une matinée d’apprentissage très riche en partage, en émotions aussi.

L’objectif de la fresque est d’embarquer un maximum de personnes et d’organisations dans la transition, en permettant la diffusion rapide d’une compréhension partagée du défi que représente le changement climatique. C’est un levier très puissant pour donner l’envie et les clés du passage à l’action.

Deux équipes ont planché durant trois heures autour de cartes représentant les différentes composantes du changement climatique et se sont concertées afin de retrouver les liens de cause à effet en les positionnant et en les reliant entre elles. Un véritable atelier d’intelligence collective animé par Natacha Sire, de l’association Eco-Lab. Même les plus informés d’entre nous ont appris beaucoup et ont pu appréhender des nouvelles notions. Cette prise de conscience remue, ne nous en cachons pas ! Mais l’atelier est très bien conçu, et finit par un temps de discussion où nous avons pu échanger sur nos émotions, les questionnements et les solutions que nous pouvions imaginer. Malgré la thématique qui est loin d’être réjouissante, nous sommes tous sortis de cet atelier très enthousiastes et remotivés !

Nous envisageons maintenant que certains se forment à l’animation de la Fresque afin de la proposer aux adhérents de l’association, et, plus largement, la diffuser dans notre bassin de vie, pour un effet boule-de-neige qui pourrait accélérer la transition de notre territoire. Affaire à suivre !

Merci à Agnès de nous avoir accueillis au Bio’s pour cette matinée.

ZAC des Hauts Banquets : appel à dons

Cavaillon implante la ZAC des Hauts Banquets sur une surface de 46 ha dans la plaine agricole au sud de la ville. La ZAC comprend 10 lots. Le permis du lot A, le plus important, a été accordé le 8/07/2022.

Grâce à vos dons nous avons déjà porté des recours contre ce projet qui fragilise toujours plus l’autonomie alimentaire de notre département estimé à moins de 15%…

Dans un monde où l’approvisionnement en énergie de notre société sera de plus en plus contraint, est-ce pertinent de miser sur la logistique et la mondialisation ?

Nous voulons maintenant déposer un recours supplémentaire contre l’arrêté pris par la commune de Cavaillon, et son maire Monsieur Gérard Daudet, accordant un permis de construire pour la construction d’un entrepôt logistique sur le lot A pour une surface de plancher de 41.114 m2, soit plus de 4 ha…

STOPPONS CE PROJET ECOCIDE !

Cette phase de chantier n’est que la première d’une extension d’artificialisation de 170 ha environ sur la commune de Cavaillon.  

Le changement climatique est en cours. L’été fut caniculaire, l’un des plus chauds jamais enregistré.

Quasiment toute la France était en situation de sécheresse, celle de la Provence était dramatique, presque tout le Vaucluse était en alerte renforcée.

Les forêts ont brûlé en Provence, Drôme, dans le Jura, les Vosges, en Ardèche, Gironde,… contribuant à aggraver la disparition de la biodiversité, à augmenter les gaz à effet de serre.

Cet entrepôt logistique va générer la circulation de centaines de camions par jour qui accélérera le changement climatique et contribuera à la pollution.

Le bétonnage de terres agricoles augmente les gaz à effet de serre, diminue le potentiel agricole de Cavaillon, détruit la nature incapable de résister face à ces multiples agressions, détruit des sols capables de conserver de l’eau, augmente les phénomènes de ruissellement. De plus ces terres sont irrigables par gravité sans mobilisation d’énergie.

La construction en plaine de Durance réduit les zones d’expansion de la rivière et aggrave les risques d’inondations.

Par ailleurs, contrairement à ce qu’assène le maire de Cavaillon, cette plateforme va créer peu d’emplois.  Des emplois qui seront surtout précaires, non valorisants et à la merci de la robotisation.

DESTRUCTION DES TERRES, BETON ET CAMIONS, CA SUFFIT !

Face à ce déni de démocratie, face à ce projet désastreux pour le climat, la nature et les Cavaillonnais.ses, nous avons besoin de vous pour financer les honoraires, 4000 euros, de notre avocat qui se chargera, avec notre aide, des recours contre le permis de l’entrepôt logistique du lot A et son exploitation.

Lors des enquêtes publiques portant sur la création de la ZAC, sur la demande de permis de construire du lot A et son autorisation d’exploitation, de nombreux citoyens ont donné des avis défavorables aux projets.

Le collectif « Sauvons nos terres 84 » est composé d’associations (AEQV Cheval-Blanc, AVEC Cavaillon, Confédération Paysanne 84, France Nature Environnement 84, Luberon Nature,…), de citoyens et de citoyennes qui ont décidé de se mobiliser contre ces projets qui détruisent le vivant dans leur environnement. Pour ce combat, nous avons besoin de tout le monde. D’avance un énorme merci.

Mobilisation contre la ZAC des Hauts Banquets

Les travaux d’aménagement de la ZAC des Hauts Banquets ont commencé. Le tribunal administratif de Nîmes a rejeté notre recours. Mais la mobilisation contre la ZAC des Hauts Banquets continue, plus que jamais : les tractages ont commencé, la rencontre des riverains aussi et la pression sur les élus s’intensifie. A un peu plus d’un mois de l’annonce de l’arrivée de « RAJAMAZON » sur les terres cavaillonnaises , nous voulons faire de ce dernier mois de l’année, le mois de l’information au grand public … et aux élus !! 

C’est toute une logique productiviste qui est à l’œuvre : produire plus, transporter plus, consommer plus… en portant atteinte à l’eau, aux sols, à l’air, à la biodiversité et à la qualité de vie des habitants. L’augmentation du risque et de l’intensité des inondations pour la ville de Cavaillon, en aval de la ZAC, est considérable.

Dans cette logique écocide, d’autres projets sont en cours d’élaboration au-delà de la ZAC des Hauts Banquets. C’est pourquoi il est essentiel d’informer la population et d’élargir maintenant l’opposition à cette logique destructrice et totalement inadaptée face aux dérèglement climatique et à l’effondrement de la biodiversité.

Les associations locales, réunies dans le collectif Sauvons nos terres 84, sont pleinement investies dans cette lutte, mais cette mobilisation doit être amplifiée, nous avons besoin de toutes les bonnes volontés.

Comment participer ?

  • Des distributions de tracts sont prévues, vous pouvez rejoindre une équipe de tractage aux dates et lieux ci-dessous :
DatesHeuresLieux
Lundi 5 décembre9hMarché de Cavaillon
Jeudi 8 décembre16h45MIN de Cavaillon
Vendredi 9 décembre17hMarché de Noël Cavaillon
Dimanche 11 décembreà préciserEcotrail de Cavaillon (lieu à préciser)
Lundi 12 décembre9hMarché de Cavaillon
Dimanche 19 décembre16hMarché de Noël Cheval-Banc (Canebière)
Lundi 19 décembre9hMarché de Cavaillon
  • Deux manifestations sont organisées (plus de détails ultérieurement) :

Jeudi 8 décembre 16h45 au MIN de Cavaillon lors du Conseil Communautaire LMV

Dimanche 11 décembre vers 11h devant Mairie de Cavaillon, pour l’arrivée de l’écotrail de Cavaillon (1000 participants)

Le Partage de l’eau, un sujet qui mobilise

Un public nombreux – la salle du Fémina était remplie – a assisté à la projection du film « Le partage de l’eau » d’Éric Blanco, organisée par l’association Avec en partenariat avec SOS Durance Vivante dimanche 27 novembre à Cavaillon.

Ce documentaire très vivant nous a tous renvoyé au rapport sensible que nous avons avec l’eau et nous a montré des figures attachantes qui, autour de l’Argens, prennent soin de cette rivière et de ses eaux de manière solidaire.

Éric Blanco, le réalisateur, nous a dit tout le plaisir qu’il a eu de réaliser ce film avec ces acteurs passionnés. Cédric Proust et Magali Janeux, du Parc du Luberon, ont apporté des informations précises sur la situation du Coulon-Calavon et sur le rôle de la Commission locale de l’eau pour créer cette solidarité autour de ce bien commun qu’est la rivière. Françoise Sinoir et Pierre Follet, de SOS Durance Vivante, ont insisté sur la nécessité de redonner vie à une Durance bien malmenée en restaurant sa continuité écologique. Ils ont évoqué une idée qui, dans le cadre des menaces qui pèsent partout sur la biodiversité, consiste à donner une personnalité juridique à des milieux à défendre, ce qui est déjà le cas pour certaines rivières en France et dans le monde. 

Venues de la salle, les questions du public attentif et curieux croisaient les points abordés par le film dans un débat qui aurait pu se prolonger et qui fut un peu court aux yeux de tous. Heureusement, les discussions ont pu se poursuivre autour d’un apéro. Mais mille questions restent en suspens. Et nous nous sommes quittés avec l’idée qu’il faut continuer à agir ensemble dans une démarche citoyenne et partagée pour protéger le bien commun que sont nos rivières et plus largement l’eau qui est source de vie.  

Merci au journaliste de La Provence pour l’article paru le 5 décembre !

Ciné-Débat : Le partage de l’eau

Le Partage de l’eau est un sujet d’actualité et un enjeu d’avenir. La sécheresse historique que connait la France rend plus sensible encore cette question. Mais des initiatives germent ici et là et sont au coeur de ce documentaire inspirant.

Vivre sur un territoire, c’est partager et respecter l’eau qui le traverse. C’est être riverain, autrement dit évoluer ensemble sur une même rive, tout en la préservant.

Caméra à l’épaule et micro à la main, le réalisateur Eric Blanco remonte le cours de l’Argens, dans le Var, jusqu’à sa source, pour rencontrer des personnes engagées, passionnées et innovantes, qui pratiquent et défendent la sobriété et la solidarité dans les usages de l’eau, au cœur du territoire Provence Verte-Verdon.

Le débat en présence du réalisateur sera co-animé par des intervenants de l’Association SOS Durance Vivante, du Parc naturel régional du Luberon et de l’association AVEC.

Mobilisation contre la ZAC des Hauts-Banquets

Mardi 18 octobre, le recours du collectif Sauvons nos terres 84 était examiné au Tribunal administratif de Nîmes.

Des membres du collectif ainsi que d’autres associations locales dont Nimesentransition et la Confédération paysanne étaient présents.

Quelques précisions et rectificatifs :

– La rapporteure publique n’a pas rejeté le recours car elle n’en a pas la capacité juridique. Elle a invalidé les arguments présentés par deux avocats : celui présent des associations et celui absent du particulier qui refuse la perspective de l’expropriation.

– L’article ne mentionne pas ce recours d’un particulier. Cette Déclaration d’Utilité Publique est en effet aussi contestée par un propriétaire menacé d’expropriation.

– Le délibéré sera rendu début novembre après que des précisions soient apportées sur différents points (l’impact sur laqualité de l’air qui sera fortement dégradé, une question portée sur un terrain non encore acquis par LMV, le bilan carbone de la ZAC,..)

Pour rappel, l’objectif « Zéro artificialisation nette » des sols est un objectif du gouvernement lui-même. On peut lire sur le site https://www.ecologie.gouv.fr/ :

« L’artificialisation des sols […] est aujourd’hui l’une des causes premières du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité. Le gouvernement souhaite protéger ces espaces naturels, en instaurant l’objectif de “zéro artificialisation nette” prévu par le Plan Biodiversité, et travailler avec les collectivités pour repenser l’aménagement urbain et réduire efficacement l’artificialisation des sols. »

Pourquoi refuser l’artificialisation des sols ?

Réponse sur le site du Ministère de l’écologie :

L’artificialisation des sols, c’est :

👉 l’accélération de la perte de biodiversité

👉 l’augmentation du réchauffement climatique : un sol artificialisé n’absorbe plus le CO2

👉 l’amplification des risques d’inondations : par définition un sol imperméabilisé n’absorbe pas l’eau de pluie

👉 la réduction de la capacité des terres agricoles à nous nourrir : l’artificialisation entraîne une perte de productivité agricole et limite la production alimentaire de nos territoires

👉 l’accroissement des dépenses liées aux réseaux : pour le rendre accessible et fonctionnel, un terrain artificialisé demande en outre beaucoup d’entretien et d’efforts d’aménagement (routes, électricité, assainissement) qui sont couteuses et viennent souvent ajouter d’autre nuisance à la biodiversité (nuisance sonores, pollution lumineuse, pollution de l’air et de l’eau)

👉 l’amplification de la fracture territoriale : l’étalement urbain et la construction en périphérie des villes renforce également la fracture sociale déjà présente en reléguant notamment une partie des habitants à l’écart du centre-ville, provoquant sa désertification et la dévalorisation des petits commerces

D’autres arguments sont-ils vraiment nécessaires pour convaincre de l’ineptie de tels projets, à l’heure actuelle ?

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