Ciné-débat – Des témoignages forts de femmes agricultrices
Quelle vitalité ! Anaïs en a épaté plus d’un parmi les 40 spectateurs qui ont assisté au ciné-débat du dimanche 8 décembre organisé au cinéma Paradiso. Le documentaire de Marion Gervais a réussi à nous faire partager le quotidien de cette jeune femme qui, contre vents et marées, a créé sa ferme de plantes aromatiques malgré les obstacles opposés par un monde agricole souvent machiste et une administration soutenant surtout les grosses exploitations. Marion Gervais nous a ensuite montré, avec beaucoup de sensibilité et de pudeur, Anaïs 10 ans plus tard en couple avec son amoureux Seydou rencontré au Sénégal et avec lequel elle s’est mariée. Il a fallu d’abord réussir à le faire venir en France malgré les embûches semées par une administration méfiante. La caméra a su se faire oublier pour nous décrire avec beaucoup de justesse les difficultés à vivre ensemble quand les cultures sont différentes et quand vie de couple et vie de travail se mêlent. Ce sont aussi les joies de leur amour partagé qu’a captées avec délicatesse la caméra de Marion Gervais et le film se termine avec la naissance de leur petite fille.
Le débat qui a suivi nous a permis la rencontre avec quatre jeunes femmes que l’on a senties toutes aussi déterminées dans leur choix de modèle agricole qu’Anaïs. Ce qui était riche, c’est la diversité des parcours suivis. Ainsi Aurore, obligée pour des raisons de santé de quitter son travail et de s’installer dans une zone sans ondes, cultive avec bonheur des oliviers pour produire de l’huile et élève des abeilles pour le miel. Ainsi Marine qui, après avoir beaucoup travaillé en maraîchage et à la mise en place d’un magasin de producteur, se résout à quitter ce métier qui, comme le pense aujourd’hui beaucoup d’agriculteurs, n’apporte pas la juste rémunération à leur travail. Ainsi, Charlotte qui a repris la ferme familiale en la réorientant vers des pratiques plus respectueuses du sol et du vivant et qui valorise et commercialise ses pommes hors des circuits ravageurs de la grande distribution. Ainsi enfin Yseult qui, avec son compagnon, suit un parcours d’installation en maraîchage avec le désir aussi d’échapper au modèle industriel dominant.
Un moment là-aussi plein d’humanité et de belles convictions et nous pouvons juste regretter qu’il n’ait pas été vécu par un public plus large. Le tout s’est achevé, comme il est de coutume, autour d’un apéro partagé au cours duquel ceux qui le souhaitaient ont pu se procurer, grâce à notre collaboration avec la librairie le Lézard Amoureux, la bande dessinée : « Il est où le Patron » de Maud Bénézit (chez Marabulles) qui évoque avec humour et justesse la situation de femmes dans le monde agricole.
















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